La fraternité
La France est un pays solidaire. On ne peut pas y mourir de faim. Des mécanismes de
protection sociale permettent à chacun de pouvoir se faire soigner. Les dons du sang ou d'organes
sont encadrés par la loi. Ils sont gratuits.
Commentaires
Des trois versants de la trilogie républicaine, la fraternité demeure le plus délicat à expliquer,
d'autant que ses concepteurs en avaient sans doute une idée assez différente de la nôtre. En règle
générale, on l'assimile à la solidarité. C'est le versant « République sociale » de la Constitution,
élaboré dans l'après-guerre.
« Le droit commun n’est autre chose que la protection de tous rayonnant sur le droit de chacun.
Cette protection de tous sur chacun s’appelle Fraternité. » Victor Hugo, La fraternité, Les misérables
1862.
Les migrants évoquent souvent notre modèle de protection sociale, qui leur paraît exemplaire. Il
constitue un élément déterminant d'adhésion aux valeurs de la France.
Références juridiques
Préambule de la Constitution de 1946, 11 ème alinéa :
« [la Nation] garantit à tous, notamment à l'enfant, à la mère et aux vieux travailleurs, la protection
de la santé, la sécurité matérielle, le repos et les loisirs. Tout être humain qui, en raison de son âge,
de son état physique ou mental, de la situation économique, se trouve dans l'incapacité de travailler
a le droit d'obtenir de la collectivité des moyens convenables d'existence ».
Constitution de 1958, article 2 :
« La devise de la République est "Liberté, Égalité, Fraternité" ».